Raphaël VAISSIERE
12 janvier 2024
Pierre-Marie BESSERER
12 janvier 2024

Lieutenant Nicolas

Le « Lieutenant Nicolas » (anonymat demandé) est né à Montauban. Après un Bac scientifique (S) au Lycée Pierre-Marie Théas, il fait une classe Préparatoire MPSI-MP, Maths Sup-Maths Spé au Lycée militaire d’Aix-en-Provence. Ce choix est justifié par la volonté de rejoindre le métier des armes.
Il y prépare ainsi les concours d’entrée aux différentes écoles de formation des officiers de l’armée.
En 2017, suite à la réussite de ses concours, il fait le choix d’intégrer l’Académie de St-Cyr Coëtquidan, école des officiers de l’armée de terre, pour une formation de trois ans dans l’optique de rejoindre l’Aviation Légère de l’Armée de Terre (ALAT).
En 2020, à sa sortie, il choisit l’arme de l’ALAT. Il passe un an à Dax où il est formé sur EC 120 Colibri, pour obtenir le certificat de pilote militaire d’hélicoptère. Il effectue 130 heures sur cette machine.
Reçu 3ème sur 16 à l’issue de cette formation, il opte pour une formation sur hélicoptère de combat Tigre et part en septembre 2021 au Luc en Provence pour 2 ans à l’École de l’Aviation de l’Armée de l’Air (EALAT).
Durant la première année, le lieutenant Nicolas y apprend le vol de combat et tactique avant de débuter sa formation sur Tigre à partir du mois de juin 2022. A ce jour, il a effectué 15 heures sur cette machine. La deuxième année consiste en une formation de chef tactique capable de commander 2 à 3 hélicoptères en vol de patrouille.
A la fin de sa formation fin juin 2023, il sera muté au sein d’un Régiment d’hélicoptères de combat (RHC) en tant que chef de patrouille. Il aura vocation à devenir commandant d’unité pouvant commander jusqu’à 12 hélicoptères, susceptibles d’ être déployés sur des théâtres d’opération à l’étranger.
C’est vers 13-14 ans que sa maman Christine (qui a été élève pilote à l’ACM), l’encourage à s’inscrire au BIA afin d’y découvrir le monde de l’aéronautique.
Il se découvre une véritable passion pour l’aviation dès son premier vol avec Daniel Carrière, qui deviendra une sorte de mentor pour lui, le suivra pas à pas dans sa progression et contribuera fortement à renforcer sa vocation. Il vole sur Tecnam et DR 400, tâte sans conviction à l’ULM et obtient son PPL en 2015, testé par André Salesses.
Deuxième rencontre déterminante avec Laurent Pipar (alors à l’ALAT) lors de Journées Portes Ouvertes à l’ACM, qui lui donne de bons tuyaux concernant le déroulement des tests de sélection de l’ALAT, sur simulateur Gazelle, à Vincennes ainsi que quelques conseils judicieux pour les réussir et éviter l’élimination. Deux rencontres capitales qui l’ont marqué et, il en est convaincu, lui ont permis d’être où il est aujourd’hui.
Sportif accompli, Nicolas pratique le tennis, le golf, la natation, le running, la randonnée, autant d’activités qui lui permettent d’être en forme car, on ne l’imagine pas, mais le pilotage des voilures tournantes soumet le corps des pilotes à rude épreuve.
Ce bel exemple de carrière démontre, si besoin est, que pour faire du pilotage son métier, il existe d’autres voies que la prestigieuse ENAC. Ainsi, les trois armées (Terre, Marine, Air) offrent à des jeunes motivés, l’opportunité d’assouvir leur passion, tout en servant leur pays. Pas si mal, non ?
L’ACM, dont la vocation première est d’être une école de pilotage, se réjouit d’avoir été depuis 92 ans une pépinière, qui a permis à nombre de ses jeunes élèves de se réaliser dans un des multiples métiers de l’aérien.